NOURRITURES VIVANTES

Certains batraciens acceptent les nourritures mortes : Ambystoma mexicanum, Cynops pyrrhogaster et Typhlonectes natans ramasseront au fond de leurs aquariums (une fois habitués) toutes sortes de nourritures carnées (morceaux de viandes, de poissons, de crevettes, granulés à poissons).
Bombina orientalis ou Hyla cinerea (une fois habitués) acceptent aussi ces nourritures (sauf les granulés), mais celles-ci doivent être présentées au bout des doigts ou d'une pince. Posées, elles ne seront pas mangées. Vous pouvez bien sur tenter le coup avec d'autres espèces.

Certains batraciens, comme les Dendrobates ou les Mantella n'acceptent cependant que les nourritures vivantes. Quand aux espèces précédemment cités, elles bénéficieront également des nourritures vivantes qu'on leur proposera, bien qu'elles puissent s'en passer.

En résumé, les nourritures vivantes ne sont indispensables qu'à certaines espèces, mais utiles à toutes.


I) Les nourritures vivantes les plus faciles à trouver

    1.   Dans le commerce.
    2.   Dans le jardin.

II) Les nourritures vivantes à élever.

    3.   Les grillons
    4.   Les drosophiles
    5.   Les perce-oreilles et les moustiques
    6.   Les teignes de ruches
    7.   Les mouches
    8.   Vers de terre et cloportes
    9.   Les collemboles
    10. Les pucerons

I) Les nourritures vivantes les plus faciles à trouver

1) Dans le commerce. Les vers de terre : on les trouvent dans tous les magasins de pêche. Bonne nourriture, bien acceptée. Ils peuvent se conserver plusieurs semaines au frigo. Les vers de farine : on les trouve également facilement dans les magasins de pêche. Bien acceptés, il ne faut cependant pas en abuser. Ils sont en effet très riches en chitine (carapace), laquelle est mal digérée. Ils peuvent se conserver des mois au frigo. Tebos : grosses chenilles, également en magasin de pêche. Bonne nourriture, bien acceptée. Larves de teignes : grosses chenilles, également en magasin de pêche. Bonne nourriture, bien acceptée. Les vers de vase (larves de chironomes) vivants. Peuvent se trouver en animalerie ou en magasin de pêche. Ils sont généralement très appréciés. Les asticots, également en magasin de pêche. Ils peuvent se conserver plusieurs semaines au frigo. Bien acceptés, mais il ne faut pas en abuser. Les mouches. Il suffi d'acheter des asticots, et de les placer dans un récipient fermé et aéré pour les voir en quelques jours se transformer en mouches. Les mouches sont très appréciées, et sont une nourriture satisfaisante, meilleure que les asticots. Voir la boite à mouche. On peut d'ailleurs enrichir ces mouches en les nourrissant d'abord de sucre, fromage, pain, levure de bière (le tout mélangé), ou d'un mélange pour drosophiles.

Aucune de ces nourritures vivantes n'est difficile ou chère à se procurer. Mais aucune n'est parfaitement équilibrée. Il faut donc les alterner les unes les autres, ou les alterner avec des nourritures mortes congelées (voire plus haut).

Tous ces animaux, assez gros, conviennent aux batraciens d'une taille minimum : Bombina, Axolotl, Hyla. On peut en faire l'élevage, mais leur coût modique, et le fait qu'on peut très bien n'en donner que de temps en temps (grâce au congelé) m'amène à penser que c'est du temps perdu. Mieux vaut en acheter épisodiquement.

2) Dans le jardin. Tous les insectes du jardin (à la bonne saison) sont parfaits, là encore en essayant d'apporter une diversité maximum. On peut aussi donner de petites limaces. Attention aux risques d'insecticides. On peut éventuellement laver les insectes vivants avant de les donner. Les plus fréquents : papillons, moustiques, mouches, sauterelles,.... Les fourmis. Certaines espèces sont en effet bien acceptées par les Dendrobates (et les mantella ?). Les fourmis ailées sont semble t'il acceptées sans distinction d'espèce. Ci-dessous la communication de Stéphane :

"Certaines espèces de fourmis ne sont pas acceptées [par les dendrobates]. D'autres le sont bien, voir très bien. En voici quelques une :

  • La première espèce est assez petite et noir. Elle fait de petits terriers dans les champs. Je ne connais pas l'espèce précise, mais c'est probablement une espèce appartenant au genre des myrmicinées.
  • La seconde espèce marche très bien aussi, et appartient plus certainement au genre myrmicinée.  C'est une petite espèce légèrement rousse, qui se trouve en abondance autour des maisons, la ou il y a des petits monticules de terres entre les dalles de ciment.
  • La troisième espèce est Myrmica rufa, qui se trouve dans les bois, dans de petites fourmilières. Elle est rousse avec la tête et l'abdomen noir, de petite taille.

Les dendrobates préfèrent apparemment les fourmis possédant un dard, c'est à dire capable de piquer. Il est possible que cela permette aux dendrobates de reconstituer leurs toxines, presque absentes en captivité. Dès lors, une certaine méfiance s'impose lors d'une éventuelle manipulation.

Le mieux pour définir les espèces bien acceptées par les dendrobates, c'est encore de faire des essais avec les fourmis ramassées près de chez vous. Les dendrobates se jettent en effet dessus. Si elles n'aiment pas les animaux proposés, elles les rejetteront immédiatement, sans risque pour elles. Donc, il ne faut pas donner trop de fourmis lors d'une première fois.

La distribution peut se faire en déversant les fourmis dans le terrarium, mais aussi en les plaçant dans de petites boites à grillon (en plastique). Les fourmis s'évadent lentement en passant par les petits trous d'aération. Dès lors, la distribution s'étale d'elle même sur une période plusieurs jours."

Les termites. Il s'agit d'animaux plus difficile à trouver, mais que les dendrobates adorent. Ci-dessous la communication de Stéphane:

"Je casse la branche ou creuse a la base des souches ou elles se trouvent, et avec un aspirateur a bouche, je les récupère. C'est un peu long, mais les animaux adorent ça et n'en pondent que mieux."

Attention à ne pas contaminer votre maison si elle contient beaucoup de bois.

II) Les nourritures vivantes à élever

Compte tenue de leur coût et/ou de leur difficulté à être trouvées n'importe ou, certaines nourritures doivent être élevées.
Vous pouvez certes vous contenter d'en acheter, mais cela devient rapidement cher et compliqué.

1) Les grillons
Ils sont une excellente nourriture, acceptés par tous les batraciens. Vous pouvez les utiliser comme base de votre nourrissage (c'est une des nourritures vivantes les plus équilibrée). On peut donc les utiliser comme nourriture exclusive ou presque, au contraire des autres nourritures vivantes, qui doivent être alternées.

Les micro grillons (les jeunes) serviront de nourriture aux petites grenouilles (Dendrobates ou Mantella), lesquelles n'acceptent pas les nourritures congelées. Ces micro grillons sont meilleurs que les drosophiles comme base de l'alimentation de ces petits grenouilles.

Il y a sur ce site 3 articles sur l'élevage des grillons : chacun exprime une expérience légèrement différente. Je vous conseille de les lire tous les 3.

Voir aussi un très bon article :


2) Les drosophiles
Elles sont sans doute la nourriture la plus facile à élever. Ce sont de petites mouches. Il existe 3 espèces couramment élevées :

 

Ces espèces peuvent se trouver dans leurs variétés sauvages, plus résistantes et plus prolifiques, mais capables de voler, ce qui ne facilite pas le nourrissage des batraciens. Mieux vaut demander (magasins de terrariophilie, clubs, bourses aux poissons) les variétés incapables de voler.

Pour les Dendrobates et les Mantella, cette nourriture peut servir de base (de moins bonne qualité que les micro grillons, cependant).

Le débat sur la complémentation des drosophiles avec des poudres vitaminées qu'on trouve dans les magasin de terrariophilie, ou par correspondance, sur catalogue, n'est toujours pas terminé. En cas de nourriture variée (droso, plancton, pucerons,...) cette complémentation semble inutile (les besoins en vitamines sont moins forts que chez les reptiles). Pour une mono-nourriture à base de drosophiles, c'est plus discuté. Les éleveurs notent des reproductions moins nombreuses et de moins bonnes qualités en cas d'alimentation à base exclusive de drosophiles. Une complémentation pourrait alors être un pis-aller. Mais elle a toujours quelques opposants.
Des éleveurs comme Y Mathieu, C. Merminod et Stéphane, qui reproduisent de nombreuses espèces de dendrobates, complémentent leurs drosophiles 2 à 3 fois par semaine avec des vitamines.  Mais ils utilisent quand même d'autres proies. En terme de vitamines, les deux derniers utilisent SOFCANIS, une poudre vitaminée pour chien, qui se trouve en animalerie. Ils utilisent le modèle croissance pour jeunes chiens, pour son rapport vitamines / calcium. Environ 60 FF les 400 gr.
Une variété maximale des proies reste  cependant idéale pour éviter les carences.

On peut compléter ces petites mouches avec des collemboles, des pucerons, des fourmis (plus ou moins bien acceptées selon les espèces, voir ci-dessus), des fourmis volantes (bien mieux acceptées, paraît-il), du « plancton de prairie » (ce sont des insectes de petite taille qu'on ramasse en passant un filet à fine maille dans une prairie, avant de tamiser et de garder les animaux les plus petits).

Pour les animaux en période de reproduction, le nourrissage des Dendrobates et des Mantella avec autre chose que les drosophiles semble bien préférable. Si on ne dispose pas des proies sauvages indiquées ci-dessus (pucerons, plancton,...) on peut élever des grillons, et donner des juvéniles, les micro grillons. Ceux-ci doivent donc être élevés. L'élevage n'est pas extrêmement difficile, mais reste cependant plus complexe que celui des drosophiles. Les adultes peuvent être utilisés pour les espèces de grenouilles de plus grosse taille.
Pour les conditions d'élevage des drosophiles (ainsi que d'autres espèces de proies), je vous renvoie à un excellent site :la partie "nourritures vivantes" de la FAQ aquariophile. Et aussi drosoZone ou le site d'E.Naudin.

Tois recettes que j'ai utilisée pour l'élevage des drosophiles :
- a - La première est de Jean Philippe DELCROIX :
"Voici ma recette pour un milieu à drosos. Il est hyper simple, pas cher et il tient très bien dans le temps, sans moisissures.
J'utilise de la purée en flocons (type mousseline). Je la prépare uniquement avec de l'eau (pas de lait ni de beurre). Pour un sachet de 125g, j'utilise un petit peu plus d'1/2 litre d'eau. Ainsi j'obtiens une purée assez ferme.
Je la passe 10 minutes au micro onde, puis je lui incorpore 4 à 5 cuillères à soupe de vinaigre de vin. (le vinaigre de vin sert ici de conservateur contre les moisissures. NB C.Cagé).
J'utilise ce milieu depuis longtemps (plus d'un an) sans problème."
- b - La 2ième recette :
    * 6 cuillères à soupe de biscottes broyées.
    * 2 cuillères à soupe de levure de bière (magasins de diététique, ou rayon diététique d'une grande surface).
    * 1 banane entière écrasée ou (il parait que c'est mieux) son équivalent en raisins écrasés.
    * 1 dosette de mycostatine (pour empêcher les champignons). Cela se trouve en pharmacie, normalement sur ordonnance, mais en expliquant l'utilisation.... La dosette est une petite cuillère fournie avec la mycostatine.
    * 10 cl d'eau.
Bien mélanger, laisser reposer 24 H. C'est prêt. J'introduit dans mes bocaux, et j'ensemence en droso. Ca dure environs un mois.
- c - La recette de Charly Merminod
C'est celle que j'utilise aujourd'hui, car je trouve que c'est la plus simple et la plus productive.
Dans un verre en plastique, je met :
    * 3 cuillères à soupe de compote (petits pots) pour bébé (pomme-coing, par exemple).
    * 2 cuillères à soupe de de levure de bière (magasin de diététique, ou rayon diététique d'une grande surface).
    * 2 cuillères à soupe de flocons d'avoines de petite taille (mais non réduits en poudre), type petit déjeuner.
    * 1 pincée de mycostatine ou 1 cuillère à café de vinaigre (anti-champignon).
On touille avec une cuillère, on ne laisse même pas reposer, on ne fait pas cuire. Simplissime.
    * Je rajoute 2-3 cuillères à soupe d'eau (Charly ne le fait pas). Je trouve que cela prolonge la durée de vie du mélange, qui sèche moins vite.

A noter que, d'un point de vue général, je préfère largement la mycostatine au vinaigre comme anti-champignon. C'est nettement plus efficace.

- d - Une des 2 recettes de Y Mathieu, un éleveur important.
pour 8 à 10 pots :
    * 6 Bananes à écraser en purée (sans la peau).
    * 1 pot de 250g de compote de pommes.
    * 2 cuillerées à soupe de solution anti-fongique (Alcool à 90°+ 5% parahydroxybenzoate de méthyle).
Mélanger le tout, puis ajouter de la purée en flocons pour épaissir le mélange.
Remplir des pots (contenance environ 0,7 l.)  de 2 cm de mélange, puis ensemencer des drosophiles ou des larves à partir d'un autre milieu SAIN.

- e - L'autre recette d'Y Mathieu :
    * Passer au mixer 10 pommes.
    * Ajouter 2 yaourts.
    * 2 cuillerées à soupe d'antifongique(Alcool à 90°+5%parahydroxybenzoate de méthyle).
    * Ajouter de la biscotte écrasée pour épaissir le mélange.
    * Mettre le mélange (2 à 3 cm)  dans un pot;
    * Déposer un papier type essuie-tout.
    * Ensemencer de drosophiles ou de larves.
A une température 25 à 28°, le développement  des larves se fait au bout d'une semaine pour la petite drosophile marron, et de 15 jours pour la grande noire. Vous pouvez baisser les quantités (mais en respectant les proportions) si vos besoins en drosophiles sont plus modestes.

Il existe bien d'autres recettes.

Quelle que soit la recette, la procédure est la suivante pour 4 dendrobates :
    * Je lance un petit gobelet en plastique (type pique-nique ou anniversaire) par semaine.
    * Celui-ci contient la nourriture décrite ci-dessus.
    * Il contient aussi 1 feuille de sopalain chiffonnée (pas écrasée), dont la partie inférieure repose sur le milieu de culture
       et qui servira de milieu sec pour que les asticots se fixent et se transforment en nymphes (cocons).
    * Le gobelet est fermé par une feuille de sopalain fixée avec un élastique (le sopalain est poreux et permet la respiration).
    * Le gobelet est laissé 3-4 semaines tranquille: les drosophiles pondent, et les asticots maturent.
    * A partir de cette date, le gobelet produit tout les jours un grand nombre de drosophiles, et ce pendant 2 à 4 semaines.
    * En lançant un gobelet par semaine, on a donc en permanence 2 à 4 gobelets productifs en même temps, ce qui est
       très largement suffisant pour 4 dendrobates.
    * L'hiver, la température de la pièce est à 15-17°. Le développement est lent. L'été, la température est à 22-23°. Le développement est plus rapide.

Concernant les jeunes Dendrobates et Mantella (juste après leur métamorphose), les Drosophila melanogaster (les plus petites) sont parfois suffisantes. Mais il faut parfois des proies encore plus petites, types collemboles. Des souches peuvent être trouvées sur le net, dans des clubs, en magasin spécialisé ou dans un sous-bois. Voir l'article ci-dessous.

Attaque par les acariens :
Ce sont de minuscules insectes presque invisibles (selons les espèces), qui ravagent vos élevages de drosophiles. Vous savez qu'ils sont là quand une forte proportion de vos pôts à drosophiles ne donnent rien. Avec un peu de rigueur, il est simple de d'en sortir :
    * Jeter tous ce que vous pouvez (bocaux, nourriture,....) et stérilisez le reste (au micro-onde ou à la javel).
    * Refaites de nouveaux pôts d'élevage à partir de souches de droso saines.
    * Changer d'emplacement vos nouveaux pôts.
Si vous ne faites pas tout cela, votre élevage ira de mal en pis. De plus en plus de pôts seront contaminés, et à la fin, vous n'aurez plus rien.

A noter que certains élèvent directement leurs drosophiles dans le terrarium : les pôts d'élevage sont placés semi-ouverts dans le terrarium. Les drosophiles s'en échappent librement. L'incovénient de la méthode est de ne pas pouvoir compléter avec des vitamines, et de ne pas pouvoir contrôler les quantités mangées.


3) Les perce-oreilles  et les moustiques : un exemple de nourrissage annexe des Dendrobates, par Stéphane

"Au sujet de la nourriture, il y a un quelque chose que je n'ai pas encore essayé (ca ne saurais tarder) :  les perces-oreilles. Un ami qui élève des mygales et autres araignées (comme moi) s'en sert pour les jeunes et les plus petites. Ils sont faciles a élever (un bac avec de la terre , des cailloux et un point d'eau) et omnivores : ils sont nourri de la même façon que les grillons (légumes
frais, paillettes a poissons et jambon d'york en plus). Les jeunes larves sont de petites tailles, blanches, et leur carapace est moins dure que celle des adultes. Il n' a pas de raison que ça ne marche pas.

Je récupère aussi des larves de moustique dans un bassin d'eau a l'extérieur de chez moi, que je place dans un petit récipient d'eau a l'intérieur du bac. Certaines Dendrobates mangent directement les larves, alors que d'autre attendent que les moustiques se transforment pour les attraper (d'ou l'utilité d'un grillage d'aération à mailles fines).

Par contre il faut éviter les petites araignées que l'on rencontre chez nous. Elles ont un venin assez toxique pour tuer de petits batraciens. Donc, méfiance."


4) L'élevage des teignes de ruches (Galeria mellonella)
Il s'agit d'une nourriture riche et grasse, conseillée par beaucoup d'éleveur pour l'élevage des dendrobates, ou d'autres batraciens. Attention à ne pas abuser non plus, il y aurait des risques de déséquilibre alimentaire.
On peut les utiliser en complément d'une nourriture à base de drosophiles (dans le cas des dendrobates ou des mantella), et ce une ou deux fois par semaine. On donne les larves au bout d'une pince (becquée) ou en les plaçant dans un petit récipient. On peut aussi les lancer dans le terrarium, mais toutes ne sont pas mangées : il y a des risques d'évasion, puis de mort naturelle (pourriture).



5) Les mouches.
Celles-ci sont meilleures que les asticots. On peut se contenter d'acheter les asticots en magasins de pêche, puis de les faire se transformer en mouches.

Conservez alors les asticots au frigo (jusqu'à plusieurs mois), et mettez-en tous les 2-3 jours dans un bocal fermé et aéré, à température ambiante.
On peut (ce n'est pas strictement indispensable, mais c'est préférable) nourrir les asticots dans ce bocal, avant transformation. On peut utiliser du mélange pour drosophiles (voir ci-dessus), ou un mélange de sucre, de fromage blanc et de levure de bière. Il doit y avoir une zone sèche ou les chrysalides de mouches pourront se former. Du papier essuie-tout roulé en boule ou torsadé fera l'affaire, directement posé sur le milieu nourricier.
Voir la boite à mouche proposée par Vincent.


6) Voir aussi un article sur l'élevage des proies dans le terrarium des batraciens (vers de terre et cloportes).
Les vers de terre sont une nourriture très riche en protéines.


7) Les collemboles par Stéphane et Y Mathieu.
Les collemboles sont très petites, et sont utilisées comme nourriture pour les jeunes Dendrobates ou Mantella, ou pour remettre en forme des animaux malades adultes, mais de petites tailles. On peut aussi les utiliser comme nourriture principale 1 ou 2 jours par semaines pour des adultes de dendrobates, même d'espèces de grandes tailles (comme les D. azuréus).
Les qualités nutritives sont nettement supérieures( X 2) à celles des drosophiles.

Utiliser des boites plastique hermétiques du type congélation ou micro ondes. Le lot de boites est placé dans une caisse en polystyrène expansé.

Superposer les plaques dans la boite en prévoyant un jeu suffisant pour sortir celle du dessous en cas de besoin. La plaque du dessus est plus petite que celle du fond, pour la saisir plus facilement.

Ensemencer de collemboles (SANS ACARIEN).

Nourriture. Déposer sur la plaque du dessus soit :

Le mieux est d'alterner ces nourritures, ou certaines d'entre elles.
Les collemboles sont aussi nourris de petites rondelles de pommes et de carottes que l'on mettra dans une petite coupelle afin de ne pas faire moisir l'ensemble.

Refermer la boite et la placer dans la caisse polystyrène.

Température de maintien entre 20 et 25°C.  PAS TROP CHAUD.  Plutôt 14/22°C pour moins de risque d'acariens.
Le cycle complet est d'environ 2 mois.

Distribution aux animaux : sortir la plaque du dessus et tapoter pour faire tomber les collemboles, puis la remettre en place.

Entretien : surveiller régulièrement la présence de nourriture, et en rajouter lorsqu'elle disparaît.
Contrôler l'humidité (si la boite est fermée en permanence, l'apport d'eau est marginal voir nul).
Lorsque les plaques sont encrassées (en général au bout de 3 mois), ou en présence d'acariens, l'ensemble doit être gratté puis lavé et finalement stérilisé durant 7 minutes dans un four micro-ondes. Mais il est encore plus simple et plus sain de jeter le substrat et de le changer.

CAUSES D'ECHECS DE L'ELEVAGE :

Il peut arriver, par excès de nourriture ou parce que la boite n'a pas été aérée durant 2 jours, de trouver toutes les collemboles inertes. Une pulvérisation et une mise à l'air durant 1 ou 2 heures fait en général redémarrer l'ensemble des insectes.

NOTA : Il est conseillé de remplacer les plaques de tourbe par de la tourbe blonde achetée en jardinerie (nettement moins onéreuse : 28FF le grand sac).
Bien mouiller la tourbe et la serrer dans la boite sur une hauteur de 2 cm afin de former un bloc assez compact . Tenir la boite verticale et compresser pour retirer l'excès d'eau.
Finalement : en plaçant la boite à la verticale, le mélange ne doit pas tomber.

Capture des collemboles : les collemboles sont de très petits insecte que l'on trouve sous les écorces des arbres, sous les pierres et surtout dans l'humus des forêts de feuillus.
Ils sont blancs et se déplacent en sautant grâce à une fourche située sous le thorax , le furca.
Pour les capturer, le mieux est de construire un appareil de Berlèse, c'est tout simple à faire :

On place le grillage au fond de l'entonnoir ; on met l'entonnoir dans le récipient de façon à se qu'il s'encastre dans celui ci ; on met du sopalin humide au fond du récipient ; on va chercher de l'humus dans la forêt et on en met dans l'entonnoir ; on met une ampoule de 40 w à 10 cm au dessus de l'humus et on l'allume.
Au bout d'une heure environ , les collemboles fuyant la lumière et la chaleur tombent dans le récipient et se cachent dans le sopalin humide. On n'a plus qu'à les transférer dans leurs boites
On peut aussi se procurer une souche auprès d'un éleveur, d'un magasin ou d'un club.

Nb Webmestre 1 : certains élèvent directement leurs collemboles dans le terrarium des dendrobates. Il faut alors y placer des feuilles mortes, des tranches de pommes de terres, voir rien du tout. Les collemboles seront moins nombreux (l'élevage est moins productif, car la situation est moins optimale) mais les collemboles y sont disponibles 24H/24H, sans grands efforts, et fournissent une nourriture d'appoint aux dendrobates (il n'y en aura pas assez pour nourrir ces dernières complètement).
Nb Webmestre 2 : vous pouvez remplacer le substrat en tourbe par un substrat en terreau, stérilisé ua micro-onde pendant 7 minutes. C'est plus facile à trouver, c'est moins chère, et surtout cela protège les tourbières, qui sont des zones humides très menacées.


8) Les pucerons (Merci à Franck et à JJ pérès pour la descriptions de leurs expériences).
Les pucerons peuvent être une nourriture d'appoint intéressante pour les petites espèces de batraciens (dendrobates et mantella, par exemple). C'est une nourriture riche en glucides et en protides, mais pauvre en lipides (et c'est tant mieux). Attention : n'utiliser pas les pucerons en nourriture permanente. Cela finirait par induire des déséquilibres alimentaires.
Elevage : les espèces de pucerons (il y en a de nombreuses) sont phytophages : elles sucent le suc des plantes. Les expériences rapportées montrent que les espèces végétales entraînant une forte productivité de puceron sont les légumineuses (petits poix, haricots, fève, féveroles). Fèves et féveroles seraient particulièrement résistantes à ce genre de culture.

Exemple avec les fèves : on laisse les fèves tremper dans l'eau pendant une nuit, puis on les plante dans du terreau très humide (ou de la vermiculite). Il faut un éclairage important (sous peine de voir les plantes dépérir) et une température de 20-23°. Quand les fèves ont atteint 20 cm, on ensemence le milieu en pucerons prélevés dans le jardin. Evitez les pucerons jaunes qui affectionnent les lauriers-roses, et qui seraient toxiques.
On a au début des pucerons ailés, mais qui ne partent pas. Puis on obtiendra plus que des femelles aptères (sans ailes) et parthénogénétiques (elles se reproduisent sans mâles)..
Bien lancé, l'élevage est très productif pour un minimum de soins, et utilisable toute l'année (si chauffage). Mais la culture des fèves prend une certaine place.
Les fèves doivent être renouvelées souvent (par roulement), car les pucerons les épuisent. Il est également souhaitable de renouveler les souches de pucerons de temps en temps (l'été, par prélèvement dans la nature).
Il n'y a plus qu'à distribuer les pucerons aux batraciens.

Livre

Un ouvrage indispensable pour qui veut élever lui-même ses nourritures vivantes :
Réaliser des petits élevages
J. Dournaud, 238 pages, 139 F.
En vente par correspondance sur le site de la ferme tropicale ou des librairies en ligne (Alibabook, FNAC, le furêt du nord,...). Pour la ferme tropicale, la commande se prend par téléphone.

Les Liens

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